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BAR & RESTAURATION
CARLO BIANCHI « Le golf, c’est le partage !»
SON RESTAURANT, LE SAN-FRANCISCO, EST BIEN CONNU À PARIS OÙ IL ATTIRE BEAUCOUP DE CÉLÉBRITÉS ET D’AMOUREUX DE LA BONNE CUISINE ITALIENNE. CARLO BIANCHI A REPRIS EN 1979 CET ÉTABLISSEMENT DE GRANDE QUALITÉ QU’AVAIT FONDÉ, IL Y A 70 ANS, PIETRO BERDONDINI.
CARLO BIANCHI EST AUSSI FOU DE GOLF QUE DE VIN. LA RENCONTRE DEVAIT AVOIR LIEU AVEC GOLF STARS LE MAG’ : AU CARREFOUR DE PLUSIEURS PASSIONS COMMUNES, NOUS LUI AVONS DEMANDÉ LES SECRETS DE SA VIE HEUREUSE.
Mais d’abord, pourquoi votre res- taurant italien s’appelle-t-il San Francisco ?
Carlo Bianchi : c’est une belle his- toire dont l’esprit demeure aujourd’hui. Après la deuxième guerre mondiale, s’est tenue en Californie, à San Fran- cisco, la conférence mondiale qui de- vait aboutir à la création de l’ONU. Un nouveau monde naissait, basé sur la paix et l’échange entre tous les pays. Le fondateur, Pietro Berdondini, a vou- lu rendre hommage à cet élan formi- dable de progrès social et de dévelop- pement économique. En reprenant le restaurant il y a 38 ans, j’ai tenu à en garder et le nom et l’esprit.
Beaucoup de célébrités aiment y retrouver aussi la gastronomie transalpine...
Carlo Bianchi : Ici, tout est cuisiné à la commande pour sublimer les pro- duits à l’état brut et ravir les papilles des habitués ou des hôtes de pas- sage. Poussez la porte du San Fran- cisco et je vous guiderai grâce à des produits de qualité dénichés auprès de petits producteurs italiens. En ce mo- ment, par exemple, les plats les plus demandés sont la burrata truffée aux artichauts, le jambon de Parme af né
24 mois, les Fettucine primavera aux légumes frais ou ceux au ragout de ca- nard, la soupe de pamplemousse aux épices et l’éternel tiramisu maison. Notre ambiance est feutrée, interna- tionale, joyeuse. De plus on béné cie d’une belle terrasse qui est chauffée en hiver. Mes enfants Laura et Lorenzo travaillent auprès de moi.
Autrefois cantine des stars italiennes du cinéma, le restaurant accueille au- jourd’hui avec gaieté et bonne humeur les vedettes de la télévision, des mé- dias et les sportifs. Parmi les  dèles des  dèles, je citerai Antoine de Caunes, Elisabeth Quinn, Marina Carrère d’En- causse, Thierry Ardisson ainsi que mes amis golfeurs Cyril Bougaux, François Illouz, Nathanaël de Rinquesen, Chris- tophe Muniesa...
Vous aimez le golf que vous prati- quez assidument. Pourquoi cette passion ?
Carlo Bianchi : J’aime d’abord le sport en général : j’ai pratiqué ou pra- tique encore le golf mais aussi le ten- nis, le vélo, le football, le ski. Je n’ai aucune contrainte, même pas mon travail ! Tout dans ma vie se coordonne naturellement et forme mon monde. Je fais partie de plusieurs cercles qui ré- unissent mes amis, ma famille et mes clients (qui à terme sont devenus mes amis). Par exemple, nous avons créé il y a quelques années le 13/20 avec mes amis : notre objectif est de faire un repas annuel organisé par un membre tiré au sort, dans un lieu chaque fois différent, souvent un château borde- lais. Nous étions 13 amis amateurs de vin, certains d’entre eux sont restaura- teurs et tous sont golfeurs. Depuis lors, notre repas annuel compte 30 épicu- riens.
Pour parler du golf en particulier, je joue principalement au Stade Français et
je suis 7 de handicap. J’ai commencé tard, à 45 ans, en 1993. Mes parcours préférés près de Paris sont Fontaine- bleau, Morfontaine, Saint-Nom-La-Bre- tesche et le National que j’ai appris à apprivoiser. Lors de voyages entre amis, j’ai aimé Palheiro Golf à Madère, le golf de Mogador à Essaouira, le PGA Ca- talunya, Portrush, Lärchenhof en Alle- magne... Et je rêve de jouer un jour Loch Lomond, Pebble Beach et ... Spérone !
Quels rapports entre golf, gastro- nomie et vins ?
Carlo Bianchi : Pour moi, la gastro- nomie, le golf et le vin se marient bien ensemble car dans les trois domaines, il s’agit de partage. Que ce soit autour d’un verre, d’une table ou d’un par- cours. Lors de ces « réunions », on ap- prend à découvrir l’autre, son histoire, sa personnalité, qui il est, comme on apprend aux autres qui nous sommes, quelles sont notre histoire et notre per- sonnalité. Le partage est la première des qualités de ces réunions. S’en suivent l’humanité, le respect et la cu- riosité.
Et L’Italie ?
Carlo Bianchi : L’Italie reste un re- fuge important pour moi : nous avons gardé notre maison de famille à Aia Cupa, dans le centre de la botte, entre Ancône et Pérouse. Nos fréquentes réunions familiales sont formidables et animées. Mes parents étaient des paysans. Ce sont eux qui m’ont appris le goût et le parfum des produits de la terre que j’essaie de transmettre dans mon restaurant.
Informations
01 46 47 75 44 / www.restaurant-sanfrancisco.com
Propos recueillis par Marie Luzeret
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