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Waltary à travers le temps et
les continents !
« Peio Larralde nous vient d’Hasparren,
Bitxintxo Bilbao de Ciboure, Peio Guichandut d’Irissarry ! » Lors de la présentation de la nale Elite Pro, le speaker n’a pas mentionné les origines de Waltary Agusti. Prénom Walta-
ry, précisons-le, car depuis presque deux décennies qu’il a franchi l’Atlantique, son
identité n’est pas encore tout à fait an-
crée. Waltary ! De son prénom, le cubain
en a fait un nom de scène. Qui résonne
encore et malgré son âge. 38 ans.
Waltary, pour cette édition 2017, est, en
fait, revenu du diable vauvert. Un retour
que pas grand monde n’attendait. Sorti des barrages, vainqueur en demi nale de la paire Mathieu Ospital-Baptiste Ducassou, associé
à son parfait complément Peio Guichandut, il
a échoué à deux points d’un nouveau titre au terme d’une nale de grande classe.
Celui qui a fait soulever tant de critiques, parfois aussi noires que la couleur de sa peau, tout au long d’une carrière qui va encore connaître des prolongements, nous a encore régalés au milieu d’une jeunesse qui a sûrement, dans le person- nage, puisé inspiration, ne serait-ce que dans la préparation physique.
La nale a été belle, à l’image de la nouvelle vague des joueurs d’aujourd’hui. Et il y en a encore der- rière. Avant qu’il ne s’efface, espérons pas encore, rendons hommage à Waltary, qui, par son arrivée, un jour, a bien révolutionné la main nue.
Texte : Edmond Lataillade Photo : Marc Mittoux
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