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# Portrait
BIXENTE LARRALDE
LA PELOTE EN FAMILLE
À 21 ans, Bixente Larralde suit les traces de son frère Peio. Amoureux de la pelote, il a commencé à jouer dès son plus jeune âge et compte bien percer en Elite pro.
Pas toujours facile d’être le “frère de”. Mais pour Bixente Larralde, ce n’est pas un problème. La pelote, cela se vit en famille, au côté de son père qui le coache et le suit à toutes ses parties, et de son frère, Peio, qui le conseille et le console quand il faut. “Depuis mes huit ans, mon père n’a pas loupé une seule de mes parties. Certains ne comprennent pas qu’il puisse être mon père et mon coach mais on a réussi à différencier les deux pendant les parties et c’est très important pour moi qu’il soit là”, con e-t-il.
Ses premières pelotes, il les a tapées dès l’âge de 2-3 ans, avec son frère aîné, dans la maison familiale. “Il me donne des conseils, on parle souvent tous les deux. Je rêve de jouer avec lui”. Un rêve qui a été exaucé au tournoi d’Ar- mendarits où il a affron- té Alexis Inchauspé et Bixintxo Bilbao (contre qui il a perdu 40-34). En mai dernier, il avait déjà participé à un tournoi du circuit Esku Pilota, à Itxassou : “c’est une chance énorme pour nous de jouer avec les indépendants, souligne Bixente. Ça nous aide à évoluer”.
Comme de nombreux jeunes, l’Hazpandar garde comme objectif de rejoindre un jour l’Elite pro. Et il fait tout pour. Préparation physique avec Laurent Terrien, préparation mentale avec le sophrologue Thierry Saint-Paul et pré- paration technique avec Thierry Etcheto et son père, il ne laisse rien au hasard, conscient qu’il lui reste encore du chemin à parcourir : “il y a encore une marche à gravir entre le niveau amateur et les indépendants”. D’autant plus qu’il doit gérer sa vie professionnelle à côté, comme
beaucoup d’autres pilotari. Actuellement en licence pour devenir dessinateur projeteur, au lycée Cantau d’Anglet, il travaille également en alternance dans la société Eiffage. Ce qui ne laisse pas beaucoup de temps pour le reste. “J’essaie de m’entraîner quand je peux, soit entre 12h et 14h ou le soir après le travail”, précise-t-il. Avant d’ajou- ter : “mais quand on aime, on ne compte pas”.
Il trouve aussi du temps pour se ressourcer en allant à la pêche ou à la chasse entre copains, aller à la montagne ou encore boire un café chez Argia avec le frangin. De quoi pro ter des plaisirs de la vie à Hasparren, en attendant l’arrivée du nou- veau trinquet Berria. “Il me tarde qu’il arrive ce trinquet, cela va faire du bien à Has- parren, con e-t-il. C’est une ville magni que et on est les seuls à ne pas avoir un beau
trinquet”.
À seulement 21 ans, Bixente Larralde a en- core tout l’avenir devant lui pour marquer l’histoire de la pelote, et il garde déjà quelques bons souvenirs de sa jeune carrière. No- tamment, la médaille d’or remportée aux champion- nats du monde des moins de 22 ans en trinquet par équipes. “Je n’ai pas
joué la  nale mais ce titre on l’a eu à quatre [Xabi Al- casena, Eñaut Echeverria, Jon Saint-Paul, Bixente Larralde - ndlr]. On s’est préparé ensemble, c’était vraiment agréable car on ne connaît pas cet esprit de groupe dans la pelote, en général. Au  nal,
on est encore plus copains”. De quoi laisser présager encore de belles heures à notre pelote basque grâce à l’arrivée de ces jeunes.
# Charlotte Dalmont
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