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1⁄Il trouvera tous les prétextes pour vous démontrer qu’il aime passer les vitesses. Prêtez-lui une voiture munie d’une boite automatique : il vous dira que c’est idéal et qu’il ne peut plus s’en passer ! Les Américains sont certainement plus concrets et factuels.
Quelles sont les valeurs du golf que vous aimez mettre en avant pour persuader amis et famille à s’y mettre ou à persévérer ?
Le jeu de golf est un mélange subtil de deux disciplines exi- geant in ux et énergie d’une part et adresse d’autre part. C’est un peu comme si l’on associait le lancer de javelot et les  échettes.
La grande subtilité de cette association, c’est que le drive de 270 mètres ou le putt de 90 cm ont la même valeur : un point. Nous tapons 14 drives maximum par partie et nous effec- tuons environ 30 putts ou plus sur 18 trous. Conclusion : si vous êtes adroit et précis, vous pouvez rivaliser avec des joueurs plus puissants que vous.
Connaissez-vous d’autres sports qui permettent de progres- ser à tout âge ? où chaque terrain est différent et unique ? où vous pouvez jouer avec des adversaires ou des parte- naires de niveau et d’âge différents ? où vous pouvez parta- ger des moments de détente sur le parcours et en dehors ? où vous pouvez découvrir la personnalité des joueurs qui vous accompagnent rien que par leur comportement et leur attitude envers les autres et surtout envers eux-mêmes ? Alors, persuader n’est pas la  nalité ; il faut donner envie et partager la culture de ce sport.
En reprenant Le Vaudreuil, quels étaient les objectifs premiers que vous vous étiez  xés économiquement et sportivement ? Objectifs atteints ?
Principalement, il s’agissait avant tout de replacer le Golf du Vaudreuil sur la carte de France des golfs où les très beaux parcours ne manquent pas.
Une grande partie a été accomplie ; il a fallu 9 ans tout de même et nous devons continuer avant tout à se faire plaisir et à faire plaisir aux membres et aux visiteurs.
En ce qui me concerne, j’apprécie de vivre la plus grande partie de mon temps sur le site, de passer au club-house, d’y partager de bons moments avec les amis et la famille, d’échanger avec l’ensemble des équipes, de concevoir et de mettre en place les améliorations.
Sur le plan sportif ce qui est plus le domaine de l’Associa- tion Sportive du Golf du Vaudreuil, qui fait un excellent travail et pour laquelle j’ai beaucoup d’admiration et de bienveil- lance, nous avons bien progressé ces dernières années : les équipes se distinguent dans toutes les divisions. La qualité de l’enseignement et la grande motivation de la direction et de l’A.S. garantissent une grande harmonie entres joueurs. Sur le plan économique, je suis d’un tempérament d’en- trepreneur et j’aime que les activités soient en croissance. Reprendre une affaire de ce secteur en 2008 n’était pas le meilleur contexte pour garantir ce développement et des ré- sultats économiques satisfaisants ; cela évolue dans le bon sens au  l du temps malgré tout.
Vous n’avez pas uniquement consacré vos efforts au beau parcours de Fred Hawtree ; vous avez recher- ché une excellence globale en vous penchant de près aussi bien sur l’enseignement que sur la restauration et l’hôtellerie. En gardant des tarifs abordables pour ce niveau de qualité. Expliquez-nous votre approche ? Mes premiers efforts ont été de remettre le parcours à ni- veau. J’ai contacté dès l’été 2008 Martin Hawtree, le  ls de Fred, l’architecte à l’origine du golf. Il a été sensible à ma démarche ; il m’a avoué avoir accompagné son père au Vaudreuil alors qu’il était adolescent. Martin est connu mon- dialement et a notamment travaillé aux modi cations des parcours accueillant The Open. Nous avons identi é plu- sieurs axes d’amélioration et entamé aussitôt les premiers travaux, notamment en remplaçant le système d’irrigation. Le deuxième volet était de faire en sorte de distinguer notre golf de ce qui se trouve ailleurs ; nous avons lancé la pre- mière académie en France entièrement consacrée au petit jeu, la Golf Court Academy. Nous avons fait venir un pro américain d’origine canadienne, Claude Brousseau, a n de garantir une pédagogie extrêmement positive et bilingue. Le club-house, grange dîmière du 17ème siècle, est le point central de notre domaine. Il comprend l’ensemble des ins- tallations : accueil, vestiaires, pro shop et abrite au premier étage le restaurant et le bar. Nous avons également plu- sieurs salles de réunion et de séminaire au nom de certains champions Français dont nous sommes proches : espace Thomas Levet, salon Jean Garaialde, salon Bernard Pas- cassio. Nous avons refait également notre restaurant et l’Hôtel du Golf, situé dans l’aile d’un château Renaissance jamais achevé, a été entièrement rénové. Inauguré dans sa nouvelle con guration sous le nom de Grand Slam Hotel en octobre dernier, il présente huit chambres chacune dédiée à une légende de golf dont six ont remporté le Grand Slam, c’est à dire les quatre tournois majeurs.
L’approche est de présenter un ensemble unique à la porte de la Normandie et de ses richesses historiques, touris- tiques et gastronomiques, le tout à moins d’une heure de l’Ouest de Paris.
Notre offre globale s’adresse aussi bien à des passionnés qui pourront mêler stage de petit jeu, green-fee, héberge- ment et gastronomie qu’à des touristes français ou étran- gers se servant de notre site comme «camp de base». Le tout avec un rapport qualité/prix indéniable.
Vous aimez les contacts humains et la performance sportive : en créant le Vaudreuil Golf Challenge, vous avez permis à de grands champions comme Andrew Johnston alias «Beef», Matthew Fitzpatrick ou Byeong Hun An de dévoiler leurs talents en France. Quel est votre rapport aux jeunes champions ?
En liminaire, je dirais que c’est un honneur et une chance immense d’accueillir une épreuve de l’European Challenge


































































































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