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QUELS SONT, JUSQU’À PRÉSENT, VOS MEILLEURS SOUVENIRS SPORTIFS ? VOS REGRETS ?
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COMMENT SE PASSE AU QUOTIDIEN LA VIE D’UN SPORTIF DE HAUT NIVEAU COMME VOUS ? QUELLE EST LA PLACE ACCORDÉE AU SPORT, AU TRAVAIL, À LA VIE PRIVÉE, ETC. ?
WALTARY : Mon meilleur souvenir, c’est incontestablement mon titre de champion du monde en tête à tête obtenu à Pampelune en 2002 face au Mexicain ultra favori Loquillo (40 à 20). Un Cu- bain champion du monde, devant des adversaires d’un niveau jamais égalé. Je peux vous raconter cette journée, minute par minute, de 8 heures du matin à 2 heures de la nuit !
Mon autre meilleur souvenir, c’est cette victoire aux Masters
des Fêtes de Bayonne avec l’immense champion qu’est Marti- nez de Irujo. Là aussi, quel niveau : il y avait alors quatre avants et quatre arrières de niveau exceptionnel. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les organisateurs sont obligés de mélanger les joueurs pour équilibrer les parties.
Quant aux regrets, j’en ai deux : d’abord, n’avoir jamais été champion olympique, qui pour un sportif est le plus beau des titres. Barcelone a été trop tôt pour moi. L’autre regret, c’est d’avoir été la cible d’attaques polémistes sur mon soi-disant atxiki ! Attaques qui viennent toujours des mêmes, ou du même !
BIXINTXO : Pour un sportif qui s’entraîne durement, le plus grand plaisir est de gagner un tournoi. Pour moi les premiers et principa- lement celui d’Anderenia à Saint- Jean-de-Luz ont eu une saveur particulière.
Puis mon premier titre de cham- pion en double avec Peio fut une grande victoire. Je n’oublierai pas la fête ensuite avec les amis et la famille. Ce sont des moments gra- vés à jamais dans ma tête et dans mon cœur.
Mon regret serait peut-être de ne pas avoir commencé à jouer en trinquet plus tôt !
BIXINTXO : Moi je conçois la main nue comme un travail à temps plein donc je m’entraîne tous les jours en perfectionnant le côté physique aussi bien que le technique. Si ton objectif est d’être un joueur de pelote de haut niveau cela doit être ta priorité. Aupa- ravant j’ai travaillé 3 ans à l’entreprise Pumpa puis j’ai passé un diplôme d’éducateur sportif à Biarritz. J’ai de la chance d’avoir une famille qui me soutient dans mon projet et j’en pro te pour la remercier.
WALTARY : Ma vie est simple, celle d’abord d’un homme ordinaire. Je
me lève et prends mon petit-déjeuner en pensant toutefois à tous ceux qui n’ont pas de petit-déjeuner : car c’est une situation que j’ai connue ! Matin
et après-midi, je travaille dans mon pressing de Saint-Charles à Biarritz qui marche bien et fais les livraisons dans les hôtels. Je m’entraîne ensuite de
18 à 20 heures. Avec une particularité : je ne fais que de l’entraînement phy- sique. Je ne m’entraîne jamais dans un trinquet : ma technique est spéciale et ça ne sert à rien d’y consacrer du temps.
Le reste du temps est consacré à la famille : j’ai deux lles et j’aime me pro- mener avec ma femme et les lles.