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BIXINTXO : J’apprécie de passer des moments agréables avec mes amis et ma famille. Nous sommes des privilégiés car nous avons la mer aussi bien que la montagne à portée de main. J’essaie d’en pro ter au quotidien.
Je fais du VTT aux alentours de la Rhune et d’Ibar- din et je suis un gourmand qui estime les bons produits du terroir. J’aime manger dans un bon restaurant, Je ne suis pas quelqu’un de compliqué : les choses simples me satisfont !
WALTARY : Mes passions ? en dehors de la famille et de la pelote, j’avoue passer pas mal de temps devant la télé. Et en général, la télé espagnole. Je regarde tous les programmes, le sport bien sûr mais aussi les infos, les lms, les émissions en direct etc. L’actualité me touche beau- coup : je suis sensible aux malheurs de tant d’enfants dans le monde et je mesure alors la chance que j’ai de vivre au Pays basque : une chance énorme !
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POURQUOI CONSEILLEREZ-VOUS À UN ENFANT DE SE METTRE À LA PELOTE PLUTÔT QU’À UN AUTRE SPORT ?
WALTARY : Il m’arrive effectivement qu’un jeune vienne me demander conseil. Et
la première chose que je lui dis est qu’il doit jouer à la pelote car c’est une partie importante de sa culture, de sa tradition. C’est notre sport national qui est aussi
un des plus beaux du monde : il suf t de voir le bonheur des spectateurs après une belle partie dans un trinquet. Comme par exemple cette année en nale du cham- pionnat de France, que je perds, mais
qui reste une de mes plus belles parties. Égalité à 38 ! Depuis quand un tel combat n’avait pas eu lieu à ce stade ? Le public était ravi d’un tel spectacle.
BIXINTXO : Un enfant doit d’abord choisir un sport qui lui plaît. S’il choisit la pelote je lui dirais qu’il vivra des moments inoubliables et qu’il fera perdurer une langue et une culture riches. C’est de plus une école de la vie. Il apprendra forcément à perdre, à gagner aussi peut-être. Il aura l’opportunité de connaître des amis et beaucoup de gens d’univers différents. S’il a le privilège de jouer à un haut niveau, alors les moments vécus dans un trinquet plein de monde seront intenses et le feront vibrer.
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QUELLES SONT VOS PASSIONS EN DEHORS DE LA PELOTE ? OÙ AIMEZ-VOUS VOUS ÉCHAPPER POUR VOUS RESSOURCER ?
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SI VOUS DEVIEZ PRÉSENTER VOTRE ADVERSAIRE SUR LA CANCHA À UN AMI, COMMENT LE PRÉSENTERIEZ-VOUS ?
WALTARY : Bixintxo est un garçon qui était parti de l’autre côté pour jouer à la pelote et qui nous est heureusement revenu. Il a d’énormes qualités et a bousculé ici la hiérarchie des arrières. Je vais oser lui dire amicalement quelque chose : il se donne à fond mais il est un peu fainéant sur la cancha. Toujours il me dit, quand il est derrière : « Vas-y Waltary, c’est pour toi ! ». Je dis « fainéant » en rigolant parce que lui,
il me dit toujours que je suis un bandit parce que j’ai gagné tous mes titres en faisant atxiki ! On rigole toujours avec ça et c’est pour ça qu’on s’entend bien ! Redevenons sérieux : avec les qualités qu’il a, Bixintxo mérite d’être un jour, champion de France en tête à tête ! Bien sûr, il y a Peio et Battite, deux immenses champions. Mais Bixintxo est spectacu- laire, il frappe plus fort que tout le monde ! Il joue bien de la droite, de la gauche. Il doit travailler sa volée. Quant à l’homme, il est très simple : si tu as besoin de lui, il est toujours présent. Je respecte son attachement à sa culture. Il se sent plus Basque que Français. Je le titille là-dessus en lui demandant s’il a la Sécurité Sociale et s’il paye ses impôts. On rit toujours ensemble !
BIXINTXO : Waltary est un grand champion cubain. Peu de joueurs ont un jeu spec- taculaire comme le sien. Son professionnalisme reste un exemple pour tous les jeunes. Dans un trinquet, mieux vaut être son partenaire que son adversaire !